Les Gardes à domicile ont commencé à intervenir chez les L pour s’occuper de Madame, atteinte de la maladie de Parkinson. Depuis près de 40 ans, le couple vivait dans une grande maison familiale. Tous les deux atteints de la même pathologie, l’évolution de la maladie avait passablement avancé chez Madame, qui n’était plus capable de bouger.
La mise en place des prestations chez le couple a évolué en fonction des besoins et de l’évolution de la maladie. Au moment de la définition du projet d’Aide à Domicile, il s’agissait d’accompagner Madame dans son quotidien, de veiller à ce qu’elle prenne ses médicaments, de lui faire la conversation, de l’aider à prendre ses repas et de la changer si besoin. Très vite, les Gardes qui intervenaient chez le couple se sont rendus compte qu’il fallait aussi être présent pour Monsieur. Des Gardes supplémentaires ont donc été dépêchés, de manière à ce que chaque Garde puisse les accompagner individuellement.
Les Gardes à Domicile intervenaient donc chez les L tous les jours, à raison de 4h par jour, auxquels s’ajoutaient d’autres services de soins à Domicile (infirmière, kinésithérapeute), des Aides Familiales et des personnes non déclarées qui restaient notamment la nuit, faute d’avoir les moyens de faire appel à un Garde à Domicile en permanence.
Gammes a donc servi les L pendant plus de 3 ans, jusqu’à ce que le couple entre en Maison de retraite. L’état de Madame et le suivi médical qu’il imposait était devenu tel qu’il était temps de sauter le pas.
“Ma mère était fort attachée à cette maison, et avec mon frère nous avons fait notre possible pour qu’elle y reste le plus longtemps possible, mais arrive un moment ou le rester chez soit à tout prix n’a plus de sens“
Faute de statut, le Garde à Domicile doit actuellement justifier sa légitimité auprès du secteur. Les tâches qui lui incombent et sa place au sein d’une chaîne de services déjà existants sont pourtant claires. En effet, la majorité des bénéficiaires chez qui Gammes intervient bénéficie également de services d’Aides Familiales, d’Aides ménagères, d’Infirmières à Domicile, etc. Lorsque le maintien n’est plus possible, très souvent parce que le suivi médical engendré par une pathologie lourde impose un suivi qui n’est plus réalisable à domicile, les bénéficiaires et leurs proches choisissent de sauter le pas et d’intégrer une Maison de Repos.
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