- 80 équivalents temps plein (ETP)
- 82 138 heures de prestations de garde à domicile
- 18 553 prestations de garde à domicile d’une durée moyenne de 4h30
- 236 nouvelles demandes dont 81% ont été prises en charge
- 318 bénéficiaires servis
- 41% de sorties positives pour les gardes à domicile ayant terminé leur contrat d’insertion
Le vieillissement de la population engendre ces dernières années un certain nombre de défis, notamment dans le cadre du maintien à domicile. On vit plus longtemps, c’est un fait. Cela engendre immanquablement une modification du paysage sociétal, surtout au niveau des soins de santé, de la prise en charge, de l’économie, etc. Ce phénomène, qui concerne tant les citoyens que les professionnels, est un enjeu humain réel majeur.
En ce sens, la question qui se pose n’est plus tant de prouver la nécessité de maintenir un métier de garde à domicile, mais d’en obtenir la reconnaissance en tant que métier fondamental et indispensable pour le maintien à domicile. Il s’agit d’une réponse individuelle à un besoin individuel, qui peut paraître coûteux pour la société, mais qui n’en reste pas moins indispensable, particulièrement dans certaines situations de vie (les personnes atteintes de démence, personnes en fin de vie, personnes porteuses d’un handicap, les aidants proches …) où une réponse collective n’est pas adaptée ou souhaitable.
L’expérience de terrain appuie et valide la garde à domicile comme prestataire de la première ligne indispensable. La garde à domicile répond à des besoins réels rencontrés par la population bruxelloise, prenant ainsi en compte la situation des personnes dépendantes, fragilisées dans leur parcours de vie, mais aussi celle de leurs aidants proches, essoufflés par une prise en charge de plus en plus lourde.
Il s’agit d’un métier d’avenir, porteur d’emplois de qualité aussi pour les groupes à risques à la recherche d’un emploi au sein d’un environnement stable et structuré.
Reconnu et financé, il doit permettre de lutter activement contre les pratiques de travail au noir, souvent porteur de risque de maltraitance (physique, financière, morale, …) des personnes dépendantes. Il doit aussi permettre de lutter contre une libéralisation du secteur qui ne garantit pas un accès à tous au service de gardes à domicile et qui introduit des paramètres lucratifs dans un secteur qui, par essence, doit rester non marchand.
Le maintien à domicile, et plus particulièrement l’action des gardes à domicile, reste une solution pour soutenir l’autonomie des personnes et éviter une admission prématurée ou non souhaitée dans une maison de repos (ou maison de repos et de soins) ou un séjour prolongé en milieu hospitalier.
Brieuc LAURENT
Directeur de l’ASBL Gammes